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Si les mésanges bleue et charbonnière sont des oiseaux familiers de nos jardins, la Mésange nonnette (Poecile palustris) est beaucoup moins connue. C’est toutefois une espèce plutôt commune dans notre région.
Si son habitat de prédilection est les chênaies et les hêtraies matures, elle s ‘adapte aux vergers, parcs urbains et grands jardins pour peu qu’ils comportent des vieux arbres et un couvert assez dense de buissons. Très semblable à la Mésange boréale, elle s’en distingue à de petits détails tels que sa calotte noire moins mate, sa bavette noire généralement plus petite et mieux délimitée, l’absence d’une petite plage plus claire sur l’aile... autant de menus critères qui ne sautent pas toujours aux yeux, par contre, quand on entend l’oiseau, l’identification est beaucoup plus aisée.
La Mésange nonnette est une grande consommatrice de petits invertébrés : insectes en tout genre, petites araignées, escargots et même limaces. Elle consomme également de nombreuses baies et graines. À partir du mois d’août et jusqu’en février, elle constitue des réserves de nourriture qu’elle cache dans des cavités, sous de la mousse ou des feuilles mortes. Un individu étudié en Norvège a stocké environ 80.000 graines en 5 mois, de quoi subvenir pendant longtemps à sa consommation estimée à une quarantaine de graines par heure. Les oiseaux se souviennent des endroits où ils ont caché leurs réserves et exploitent en priorité les plus anciennes.
Oiseau cavicole, elle ne creuse pas elle même le trou dans lequel elle niche. Les couples sont normalement unis pour toute leur vie et élèvent le plus souvent une seule nichée de 6 à 9 jeunes par an. En progression dans notre région depuis une dizaine d’années après une forte régression dans les années 1980-1990, elle est très impactée par la disparition des vieux vergers, la disparition des vieux arbres de nos campagnes et des pratiques sylvicoles qui favorisent le rajeunissement des futaies.
D'après la LPO Champagne Ardenne via Gérard Rolin