L’Observatoire de la biodiversité
Véritable plateforme de découverte, l’objectif est de sensibiliser le plus grand nombre à la protection de la biodiversité en rendant accessible toutes les données naturalistes du Parc et en présentant une partie des actions que nous mettons en œuvre pour la biodiversité.
Suivre la faune et la flore sauvages et comprendre le fonctionnement des espaces naturels fait partie des actions prioritaires du Parc naturel régional de la Forêt d’Orient. Ainsi, le Parc et ses partenaires collectent chaque année de précieuses informations dans le cadre d’inventaires et suivis naturalistes.
L'Observatoire de la biodiversité vous présente toutes les observations réalisées dans le cadre de différents cadres d'acquisition (protocoles scientifiques, observations opportunistes...). Il ne s'agit pas d'un inventaire exhaustif, ni d'une répartition complète des espèces sur le territoire.
Cet atlas de la faune et de la flore fait partie des outils de l'Observatoire du territoire, permettant d'analyser plus finement les dynamiques du territoire et fonder une stratégie de développement. Il s’inscrit dans cette volonté de rendre accessibles et transparentes les données acquises par le Parc.
J'observe mon Parc
Dans une démarche de partage des connaissances et de sensibilisation du public à la protection de l’environnement, le Parc souhaite associer les habitants mais aussi les gens de passage et curieux de nature, dans l’amélioration des connaissances de son territoire.
J’observe mon Parc, c'est LA plateforme participative d'obervations du Parc naturel régional de la Forêt d'Orient.
Chacun peut contribuer à la collecte de données naturalistes sur le Parc, en se rendant sur le site, et ainsi participer aux programmes de collecte participatifs.
L'action du Parc
Les sites Natura 2000
Ce programme est destiné à préserver sur le long terme les habitats naturels et les habitats d’espèces d’intérêt communautaire. La démarche cherche à concilier la préservation de ce patrimoine naturel en prenant en compte les préoccupations économiques, sociales et culturelles des différents sites.
Les sites Natura 2000 sont désignés au titre de deux directives européennes : la directive « Oiseaux » (1979) et la directive « Habitats » (1992). Ils représentent 46% du territoire du Parc !
Deux Rèserves Naturelles (RN)
La RN Nationale de la Forêt d’Orient protège 1560 ha de zone lacustres et de forêt humide. Sa situation entre les lacs du Temple et d’Orient en fait une halte stratégique et un site d’hivernage pour l’avifaune.
La RN Régionale des Prairies Humides de Courteranges préserve un espace prairial et marécageux de 28 ha présentant un intérêt paysager et écologique remarquable lié à l’hydromorphie des sols et aux pratiques culturales anciennes.
Les zones humides
Le territoire du Parc est constitué de prairies humides, de mares ou encore de forêts marécageuses.
Tous ces milieux font l’objet d’une attention particulière : diagnostics, inventaires de la faune et de la flore, étude du fonctionnement hydrologique dans l’objectif de mener des opérations de sauvegarde !
Cadre réglementaire
Évaluation d'incidence Natura 2000
L'évaluation d’incidences Natura 2000, prévu par la Directive « Habitat-Faune-Flore », a été mise en place par l'Etat afin d'évaluer les atteintes d'un projet sur un ou plusieurs sites Natura 2000. C’est au porteur de projet de vérifier comment son projet peut être adapté pour éviter ou réduire ses impacts. Ce dispositif sera également à fournir dans le cas où le projet est soumis à une étude d’impact, à une évaluation environnementale, ou encore à autorisation ou déclaration au titre de la loi sur l’eau.
Toutes les activités qui doivent faire l’objet d’une évaluation sont repértoriées et doivent être saisies dans un formulaire.
Que faire si mon projet est concerné
Une évaluation d’incidences Natura 2000 ne vise pas à interdire systématiquement des activités ni à modifier obligatoirement un projet ! Cette démarche s'inscrit dans la séquence Eviter-Réduire-Compenser. Elle a pour but la prise en compte des enjeux Natura 2000 dans les projets d’aménagement du territoire, de façon à éviter les impacts sur les espèces et les habitats. Si malgré tout, les impacts du projet restent significatifs, il ne pourra pas être autorisé par le service instructeur.
C’est pourquoi, il est primordial que les enjeux Natura 2000 soient intégrés au projet dès sa phase de conception ! Pour cela, n'hésitez pas à contacter la personne en charge de l'animation du site ou la DTT de votre département.
En savoir plus sur le site du Parc »
Faune et flore protégée
Statut de conservation
En France, certaines espèces animales et végétales sauvages peuvent faire l'objet de mesures de conservations par arrêtés ministériels. Ce statut de conservation peut concerner les individus et le cas échéant leurs œufs, leurs nids ainsi que leur habitats naturels. Il est ainsi interdit de détruire, capturer, mutiler, naturaliser, transporter, mettre en vente, acheter ces espèces ou encore perturber intentionnelement ces espèces dans leur milieux naturel. A noter, qu'il est également interdit de détruire, de modifier ou de dégrader les habitats naturels de ces espèces. Il existe plusieurs arrêtés ministériels listant les espèces en statut de conservation par grande famille : poissons, écrevisses autochtones, mammifères terrestres, insectes, mollusques, amphibiens et reptiles, oiseaux, etc... Certaines espèces de faune et de flore sauvages sont particulièrement menacées, notamment du fait des activités humaines. Une stratégie de conservation est alors lancée à moyen et long terme (5 à 10 ans) au travers des plans d'actions nationaux.
Statut de protection
Au niveau internationnal, d'autre dispositifs ont été mis en place afin de suivre l’évolution du degré de menace pesant sur les espèces. C'est le cas des Listes rouges de l'Union Internationnale pour la Conservation de la Nature (UICN) qui confère un statut de protection à chaque espèce. En France, l'élaboration de la Liste rouge est mise en oeuvre par le Comité français de l'UICN et le Museum national d'Histoire naturelle (MNHN), en collaboration avec de nombreuses organisations. Elle permet de déterminer le risque de disparition de notre territoire des espèces végétales et animales qui s’y reproduisent en milieu naturel ou qui y sont régulièrement présentes. Cet état des lieux est fondé sur une solide base scientifique et élaboré à partir des meilleures connaissances disponibles.
Les listes rouges sont déclinées au niveau régional permettant d’identifier les espèces ayant les besoins les plus urgents en matière de conservation sur un territoire donné. Elles offrent un cadre de référence pour surveiller l’évolution de la diversité et constitue un outil de sensibilisation. Elle sont fondées sur la même démarche qu'au niveau national.
En savoir plus»Les Listes rouges nationales et régionales sont donc l'outil essentiel pour identifier les priorités, guider les politiques et les stratégies d’action, et inciter tous les acteurs à agir pour limiter le taux de disparition des espèces. Elles contribuent à mesurer l’ampleur des enjeux, les progrès accomplis et les défis à relever.
Parmi les espèces patrimoniales du Parc, une centaine d’espèces animales ou végétales figurent sur ces listes. Mais d’autres peuvent avoir un statut de protection, sans pour autant être considérées comme patrimoniales au niveau local.
Réserves naturelles
Les réserves naturelles sont des espaces naturels protégeant des milieux très spécifiques. Leurs objectifs de conservation, énumérés par la loi, sont ; la préservation d’espèces animales ou végétales et d’habitats en voie de disparition sur tout ou partie du territoire national ; la perservation de biotopes de formations géologiques, géomorphologiques ou spéléologiques remarquables ; d’étapes sur les grandes voies de migration de la faune sauvage (ou la constitution de ces étapes).
Les réserves naturelles nationales sont sous la compétence de l'État. La gestion de la Réserve naturelle nationale de la Forêt d’Orient a été confiée au Parc par l'État. Quand aux réserves naturelles régionales, elles sont sous la compétence des Régions. La Réserve naturelle régionale des Prairies Humides de Courteranges est également gérée par le Parc.
Arrété préfectoral de protection de biotope
Régie par le Code de l'environnement, la protection de ces espaces permet la conservation de biotopes nécessaires à l’alimentation, la reproduction, le repos ou la survie d’espèces protégées sur le territoire français, qu’il s’agisse de faune ou de flore. Inscrits notamment dans les Plans Locaux d'Urbanisme, les APB fixent des prescriptions ou des interdictions pour limiter l’impact des activités socio-économiques sur les biotopes nécessaires aux espèces protégées.
En savoir plus»Il existe plusieurs APB sur le territoire du Parc :
Données sensibles
Les atteintes à la biodiversité résultent généralement d'une méconnaissance de ce patrimoine et il est donc dans l'intérêt général de communiquer largement les informations sur sa localisation. Les données sensibles constituent une exception. Elles sont définies par l’article L.124-4 du code de l’environnement, comme des données particulières qui ne doivent pas être largement diffusées pour éviter de porter atteintes aux éléments qu'elles concernent (espèce, habitat ou élément géologique).
Afin de garantir les règles en matière de diffusion de toutes les données d'observations, il a été définit un niveau de dégradation géographique à la maille de 1km par 1km pour chaque occurence de taxons (données sensibles ou non).
Quelques mots sur le SINP Grand-Est
Les objectifs du Système d’Information sur la Nature et les Paysages sont de structurer les connaissances sur la biodiversité afin de favoriser une synergie entre les acteurs pour la production,la gestion, le traitement, la valorisation et la diffusion des données sur la nature et les paysages.
Le format standard régional doit être utilisé par les producteurs ou gestionnaires de données qui fournissent des données au SINP Grand Est. Il peut s’agir de données naturalistes acquises par une structure dans le cadre d’un financement de l’Etat obtenu suite à la passation d’un marché public. Il peut s’agir également de données issues des bilans exigés dans le cadre des Arrêtés de Dérogation Espèces Protégées.
Le Parc naturel régional de la Forêt d’Orient s’est engagé à produire et à partager des données d’observations standardisées comprenant les attributs compatibles avec le SINP régional et se doit de les diffuser.
Voir le SINP Grand EstLa suite opensource GeoNature
L'Observatoire de la Biodiversité du Parc utilise l'outil GeoNature-Atlas développé par le Parc national des Écrins et publié sous licence libre. Il est ainsi transférable librement à d'autres structures qui souhaitent partager leurs observations naturalistes en se basant sur les référentiels nationaux de l'INPN.
Le Parc utilise également l'application GeoNature pour saisir, gérer et traiter les données faune et flore. Ces deux outils font partie d'un ensemble de logiciels libres développés par le Parc national et ses partenaires, aujourd'hui utilisés par de nombreuses structures en France qui les font évoluer à leur tour, entrainant ainsi d'importantes mutualisations des ressources publiques.
Nos outils sont pensés, dès le départ, pour pouvoir être déployés par d’autres structures dans des contextes différents. Pour cela, l’accent est mis sur des développements génériques et sur la publication de l’outil sous licence libre pour en faciliter l’utilisation par d’autres.
Camille Monchicourt, responsable du système d’informations au Parc national des Ecrins