Diagnose : Cette vipère pouvant atteindre jusqu’à 81 cm pour les femelles (plus grosses que les mâles) est facilement identifiable par son museau retroussé, les 3 rangées d'écailles entre l'œil et la bouche, les pupilles verticales (caractéristiques des vipéridés), de nombreuses petites écailles sur la tête et une queue brusquement rétrécie.

Espèces proches : Attention tout de même à ne pas la confondre avec sa cousine la vipère pléiade possédant une aire de répartition différente mais parfois chevauchant celle de la vipère aspic.

Biologie-éthologie : Malgré une mauvaise réputation dû à son venin (morsure pouvant être dangereuse pour l’homme et les animaux de compagnie), son caractère craintif la rend inoffensive pour l’homme. Elle chasse à l’affut, se nourrissant de petits mammifères, oiseaux et lézards.

Biogéographique et écologie : Espèce typique des pelouses calcaires, mais on peut la trouver plus généralement dans une large gamme d’habitats ouverts thermophiles : éboulis, lisières et pentes exposées sud, haies denses, certains vignobles, carrières, voies ferrées, plaine et montagne.

Répartition : Principalement présente en Europe de l’Ouest, on la trouve en France à l’exception du quart nord, elle atteint en Grand-Est sa limite septentrionale de répartition mondiale.

Protection : La détection difficile de l’espèce rend l’estimation des populations compliquée. Cependant, les nombreuses menaces liées à la fragmentation et la destruction de son habitat ainsi que les différentes pressions anthropiques auxquelles elle est soumise lui ont valu le classement « Vulnérable » (VU) sur la Liste rouge des reptiles du Grand Est (ODONAT Grand Est, 2023).